Conclusion

Depuis des millénaires, l'Homme a compris l'intérêt de s'inspirer de son environnement. Le biomimétisme occupe une part importante dans la recherche scientifique.

Dans le domaine de la technologie, l'étude de la feuille de lotus a permis de comprendre le principe de la superhydrophobie, ce qui a amené le développement de nouveaux matériaux (textile, verres de lunettes, revêtements de murs, etc.). Un autre exemple est l'étude de la peau de requin qui a permis de mettre au point des combinaisons de natation. Mais le biomimétisme a permis de développer nombre d'autres nouvelles techniques que l'on rencontre tous les jours : quand on se baisse pour remettre le Velcro de sa chaussure, quand on regarde la roue d'une voiture, ou quand on voit les panneaux solaires sur un toit.

En ce qui concerne la médecine, de nombreux médicaments sont issus de plantes dont les principes actifs ont été extraits, puis souvent modifiés (à cause de la toxicité, de la difficulté à les produire, etc.), et enfin mélangés à des excipients (pour améliorer l'effet du principe actif, modifier le goût, la texture...). C'est le cas pour l'aspirine (d'abord issue du saule avant d'être synthétisée puis mise sur le marché) et la morphine (extraite du pavot). Par ailleurs, la nature peut aussi inspirer la médecine à une échelle plus large : l'échelle macroscopique. Par exemple, les holothuries (concombres de mer) intéressent les chercheurs pour des implants biomédicaux (notamment dans le cerveau) à cause des propriétés de cet animal qui se durcit au contact d'un objet.

Avec le développement des nouvelles technologies (cristallographie au rayon X, résonnance magnétique nucléaire, microscopie électronique), les ingénieurs peuvent désormais comprendre avec plus de précisions la structure des molécules et notamment des protéines. Leur étude fournit de nouvelles idées aux chercheurs pour améliorer des mécanismes (exemple : le système d'assemblage de tenons et mortaises) ou en concevoir de nouveaux (exemple : la myosine et les leviers). Cette nouvelle discipline s'appelle le protéomimétisme.

Le biomimétisme est une source quasi illimitée d'innovations, chaque espèce qui disparaît est une innovation potentielle qui s'en va avec elle. Voilà une raison de plus de préserver le vivant.

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